Le goudron de houille, appelé aussi simplement goudron, provient de la distillation de la houille. De couleur marron à noire, ils est très visqueux voire solide. Dans le langage courant, on le confond souvent avec les enrobés bitumineux. Cette confusion est due à l’invention du tarmacadam, ancêtre des revêtements routiers, qui était fabriqué à l’origine avec du goudron. Le tarmacadam est lui-même confondu avec le macadam qui n’est qu’une technique d’empierrement sans goudron ni bitume.
Le goudron n’est plus utilisé aujourd’hui, il a été remplacé par le bitume dans les enrobés et par l’émulsion de bitume dans les enduits.
Le goudron provient également de poix modifiée de résineux, en particulier le goudron de pin, issu de la distillation destructive de bois et des racines de pin.
Pour commencer, sachez qu’un enrobé se compose d’un mélange de graviers, de sables, de fines et de liant, appliqués en une seule couche. Le choix du liant déterminera le type d’enrobé. Différentes formulations sont disponibles afin de s’adapter aux lieux et aux usages (voirie, trottoirs, pistes cyclables, terrasse…) et le rendu sera plus ou moins rugueux en fonction de la taille du granulat utilisé.
> Le liant bitumineux, utilisé pour les “couches de roulement” est un dérivé du pétrole, il est donc généralement noir. Toutefois, l’ajout de pigments minéraux (le plus souvent des oxydes métalliques) permet d’obtenir d’autres teintes (rouge, brun, bleu…). Lors de sa mise en œuvre, l’enrobé est toujours compacté (contrairement à l’asphalte) et doit se faire dans des conditions climatiques clémentes (pas par grand froid ou sous une pluie battante). Après son application à chaud, la mise en circulation est quasi-immédiate (compter environ 3 à 4 h de temps de repos et de refroidissement). L’enrobé bitumineux est donc un revêtement économique et carrossable, c’est pourquoi ce matériau est très souvent utilisé pour les chaussées, trottoirs et cours de particuliers.
> Sachez qu’il existe également des liants naturels, végétaux, qui ne contiennent donc pas de pétrole, ils sont le plus souvent de couleur ocre. Ceux-ci sont encore très peu utilisés car très onéreux. En outre, ces liants ne possèdent pas les mêmes propriétés et en particulier la même résistance, d’où une utilisation réservée aux espaces à faible circulation (chemin, voies piétonnes, pistes cyclables…).
A noter : On parle parfois d’enrobé à chaud ou à froid, il faut savoir que dans la majorité des cas, l’enrobé se pose à chaud, cependant, celui-ci peut dans de rares cas être mis en œuvre à froid notamment pour réparer les chaussées qui présentent des malformations (nids de poule). Toutefois, cette utilisation doit se limiter à son rôle de “rustine” et non pour recouvrir de larges surfaces. L’enrobé à froid est souvent réservé au petites structures, aux services techniques qui ne possèdent pas les engins et la matériel adapté pour appliquer l’enrobé à chaud, d’autant qu’il ne nécessite pas une application immédiate et rapide…
Contrairement aux enrobés, les enduits dits “superficiels” ne sont pas fabriqués dans des centrales à chaud mais dans des raffineries. Ils se composent de deux couches superposées (1 fine couche d’émulsion de bitume qui fait office de liant ou de colle et 1 couche de graviers de 1 à 2 cm) et cette opération peut être ou non répétée d’où l’appellation monocouche, bicouche, tricouche. Le liant utilisé se nomme “émulsion de bitume”, celui-ci est composé de bitume et d’eau.
Les enduits possèdent des caractéristiques similaires aux enrobés, notamment leur imperméabilité et leur “carrossabilité”, cependant, ils sont beaucoup plus rapides à mettre en œuvre, moins coûteux et offrent un aspect plus “naturel” puisque seuls les graviers apparaissent. L’existence d’un large choix de graviers permet en outre d’offrir une palette de rendus esthétiques très étendue. En contrepartie, ce type de revêtement moins résistant durera moins dans le temps mais d’un autre côté, celui-ci sera plus facilement renouvelable, “rechargeable”.
L’asphalte est une roche calcaire imprégnée de bitume (résidu d’anciens gisements de pétrole présent à l’état naturel) qui était couramment utilisée il y a une quarantaine d’années dans la construction des trottoirs et chaussées. Son usage tend à disparaître au profit de l’enrobé qui est aujourd’hui plus robuste, plus malléable et plus facile à appliquer.
Le choix du revêtement le mieux adapté, outre les considérations esthétiques, doit se faire en prenant en compte les contraintes d’aménagement de l’ouvrage et dans le respect du milieu naturel ou urbain dans lequel il va s’intégrer. Les critères de sélection reposent donc sur l’adéquation entre les propriétés du matériau utilisé et les contraintes de conception, de réalisation, d’usage et d’entretien de l’ouvrage tout en restant compatible avec les objectifs de coût.
Les propriétés du revêtement sont nombreuses, il faut connaître ses caractéristiques physiques et mécaniques (perméabilité, gélivité…), sa résistance aux altérations d’usage ou climatiques, mais aussi l’aspect sécuritaire et le confort (adhérence, planéité, nuisances acoustiques…).